[Sandro Enciso] Story Book

Moi, c'est Sandro. Sandro Enciso. Un espagnol de 21 ans qui va bientôt faire ses débuts en tant que tennisman professionnel. Ma route sportive est déjà superbe avec une victoire au championnat de Catalogne et surtout une demi-finale (perdu 7/5 6/7 6/4) à Roland Garros junior, ce qui ma donné le classement de n°3 mondial chez les jeunes ... Et chez les pros alors ?



L'avion pour St-Petersbourg partait le jeudi soir. Arrivé dans la matinée, encore endormi, je découvris ma chambre d'hotel. Bien sûr, j'alluma immédiatement la télé pour connaître le résultat du tirage au sort de ce Tournoi Future se déroulant sur dur. Jouer sur dur sera enrichissant pour moi, qui a appris et grandis sur terre battue. J'ai néanmoins beaucoup développé mon jeu sur la surface rapide à l'Académie de Tennis de Barcelone.
J'affrontais un certain Nico Kiévèn, un jeune prodige du tennis. Il avait déjà remporté 2 titres ainsi que la New Generation's Cup, qui voit s'affronter les meilleurs nouveaux talents. Ce match sera difficile mais sera super. Je jouerai un tournoi pro pour la première fois de ma vie et je compte en profiter. Après le tirage, j'ai jeté un oeil sur le calendrier ATP : de nombreux tournois sur ocre étaient présents, tant mieux. J'ai laissé un petit message sur mon site officiel, qui n'est d'ailleurs pas encore très visité. J'espère faire de bons résultats sur terre battue. Mon objectif primaire ? Obtenir une wild-card pour défendre l'Espagne, chez moi à Barcelone. Je ferai de mon mieux pour impressionner les organisateurs en montrant mon potentiel sur cette surface. Je ne pense pas être le seul à la demander... A moi d'être le meilleur !!!!
Je reçois un SMS de mon entraîneur, Juan. Je dois rejoindre le court d'entrainement. Je ne me défendrai pas contre Nico sans entrainement !!! En tout cas, St-Petersbourg est fidèle à sa réputation : on se pèle !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Entrainement de 2h, puis repos. Puis rebellote le samedi après-midi..... Finalement, j'ai pu me reposer le dimanche. Et le lendemain, ma première expèrience en tant que pro arriva....

Nico Kiévèn est un de ces joueurs à qui ont ne doit laisser aucune chance. On ne doit pas le laisser trouver son rythme, sinon (à l'image de Rafaël Nadal) il sera quasi impossible à jouer.
Je l'ai bien compris. Après avoir visionné la plupart de ces matchs, mon entraineur a insisté sur ma concentration qui allait devoir être sans faille. Par chance, quand je me concentre, c'est pour tout le match. Enfin, c'était le cas jusqu'à ce match fatiditque...
Je gagnais le premier set au bout d'une bataille acharnée : 6/4. J'étais conscient d'être déjà poussé dans mes limites, le stress de ce match en pro était dur à gérer. Lui, le joueur aux 3 titres, était un habitué et n'avait pas l'air géné. Au contraire, la perte du premier set l'a encore plus renforcé. Comme je le disais, je ne devais pas le laisser trouver son rythme. Ce que je n'ai âs su faire, malheureusement. Tout était à refaire, je ne procura aucune balle de break tandis que lui concluait sur les seules qu'il avait.... 6/0 fût le résultat de ce second set... Je devais me ressaisir. Je pris plus de temps à la pause pour me remettre dans le match et me reconcentrer. Ce qui me fallut un point de pénalité. Génial... Sur son service en plus ... Cela ne devait pas m'atteindre. Je devais gagner ce match. Gagner un set n'était pas suffisant.
Les jeux défilaient. Personne n'avait de possibilité de break. Et le jeu décisif arriva. Je n'aime pas les tie-break au 3ème set. La moindre erreur peut-être fatale. Surtout contre Nico. On en était à 7/7. Nous avions quasiment tenu nos services. Et là.... une double-faute. Il craquait. Je me positionnais donc pour cette balle de match, au service. Une bonne première le sortit du court. Je jouais l'essui glace avant qu'il n'envoi sa dernière balle dans le couloir. Ca y est !!! J'avais gagné mon premier match en pro !!! Je salua poliment mon adversaire, qui n'avait pas trop l'air déçu, en effet j'ai entendu dire qu'il comptait sur Manchester, le Challenger.
Le soir, nous avons un peu fêté ma victoire. Mais cela ne m'a pas empêché de m'entrainer dur le lendemain pour être de taille pour Souley Logossah, apparement moins fort que Nico. Je ne m'étais pas assez reposé et cela se sentit sur le terrain. Lui avait bénéficié d'une victoire facile 6/1 6/0...

Malgré une très bonne entame de match, qui tournait en ma faveur 6/2, j'allais m'écrouler. Pourtant, j'étais parfait, mes coups étaient longs et puissants. Mais la fatigue me tomba dessus et je perdis le second set 7/5 à cause de la seul balle de break que j'ai concédé. Je tentait de m'accrocher dans l'ultime set. Mais ce fut 7/6 pour lui, sur le même score que contre Nico 9/7. Mon premier tournoi s'acheva mais j'étais fier de moi. Je profita de la fin de la semaine pour visiter St-Petersbourg. je me suis aussi entrainé dur. Je repris l'avion pour Barcelone et pour continuer l'entrainement, notamment sur terre battue. En effet, si ma saison est finie (sur un bilan très neutre de 1 victoires - 1 défaites), je dois préparer la suivante qui sera une révélation pour moi, sur ma surface de prédiliction. l'objectif, je l'ai clairement énoncé : obtenir une WC pour Barcelone... Et tout se jouerait sur les premiers tournois de la saison, ainsi que ceux sur terre battue où je me dois de faire bonne figure.

Entre temps, j'appris que ma première victime, Nico Kiévèn, avait remporté le Challenger de Manchester. Il sera surement assez bien classé pour jouer l'Open d'Australie, en début de saison... Je suis heureux pour lui. Il joue sa première saison et elle a été magistrale. J'aimerais pouvoir en dire autant pour la mienne car c'est fantastique ce qui lui arrive. Mais je ne considère pas mon seul tournoi de fin d'année, le seul de ma saison, comme une saison mais plutôt comme un plat d'entrèe. Toutes les vraies réponses seront apportées l'année prochaine. En attendant, j'allais passer mon mois de Novembre à l'entrainement sur les 4 surfaces pour être plus polyvalent en forçant plus sur la terre bien sûr. Et les vacances de Décembre me feront du bien avant de débuter ma première vraie saison en tant que Tennismen Professionnel.

Episode 2 : Une fin de saison inattendue

Cela faisait un petit moment que Juan, mon coach, insistait pour que je participe à un tournoi en Novembre :

- Allez Sandro, qu'as-tu à perdre ?
- C'est juste la surface qui me gène. L'indoor, c'est pas mon truc. Je préfère m'entrainer.

Mais bien sûr, le coach gagne toujours. En même temps, il avait raison, je n'avais rien à perdre, je gagnerais quelques points à l'ATP. Je finis par accepter de m'inscrire à un tournoi en Novembre. On a choisi la première semaine ensemble, pour qu'ensuite, je puisse avoir la fin du mois ainsi que Décembre pour me préparer à la saison prochaine. Il y avait deux tournois qui étaient interressants : le Challenger de Dien Bien Phû, et le Future du Luxembourg. La discussion que j'avais avec Juan portait sur la catégorie du tournoi auquel j'allais participé. J'étais plus pour le Future car le niveau y a l'air plus bas (par rapport aux inscris au Challenger). Nous avons finalement pris la décision d'attendre la fin du mois d'Octobre pour confirmer mon inscription à un de ces tournois : on verra dans quel état d'esprit je serai avant la semaine concernée. Ce qui est sûr, c'est que la motivation sera là et que je donnerai tout, tout pour bien figurer voir même gagner le titre.
Concernant ces deux tournois, niveau récompenses, le Challenger était gagnant car en cas d'élimination au premier tour, cela faisait au moins 3 points, et les points attribués au demi-finaliste, finaliste et vainqueur étaient le double de ceux des Futures. Nous verrons donc par rapport aux participants confirmés, pour savoir si un bon coup est jouable.
Alors, Luxembourg ou Dien Bien Phû ?

Ma motivation étant sans faille, et mon mental exceptionnel en cette fin de mois d'Octobre, nous avons décidé que je jouerais le Challenger de Dien Bien Phû. Il sera riche en expèrience puisque le niveau y est plus relevé qu'en Future. L'entrainement a redoublé d'intensité, et si je n'avais pas confiance en Juan, je ne forçerai pas autant, de peur d'une possible blessure.
J'ai donc téléphoné aux organisateurs pour confirmer ma participation. Pour l'instant, nous ne sommes que deux : moi, et un certain Max Classin. Je poste ensuite une annonce pour tenter de trouver un partenaire régulier de double pour la saison prochaine.

L'avion a atteri le dimanche soir, m'empéchant le moindre entrainement. J'ai donc passé la soirée (ou ce qu'il en reste) à me détendre et à me preparer mentalement à ce match contre André Akock. Je me suis ciuché tôt, car j'étais programmé en second, après l'ouverture du spectacle par le favori du tournoi, Max Classin, qui n'a d'ailleurs pas trainé et s'est logiquement imposé 7/6 6/3. A sa sortie, je le félicite et lui souhaite bon repos pour son quart. C'est alors qu'une idée me vînt tout à coup. Je savais qu'il cherchait un nouveau partenaire de double, après sa séparation d'avec Florian Girod. Alors ...

- Hey, Max, je me disai juste comme ça, tu veux pas être mon partenaire de double
- Ouais, pourquoi pas, on s'appelle quand t'en a finis avec lui ?
- J'suis pas autant confiant moi.
- Tu va lui mettre une rouste, sois réaliste.

Ainsi, le favori me pensait vainqueur aisé de cette rencontre. Je n'allais pas tarder à m'en rendre compte... J'aurai pu être sorti et refaire mes valises ... Au lieu de ça, je me suis imposé pour ma première et pour la première fois en Challenger, ce qui m'assure d'ores et déja 15 points ATP. Tant mieux, je suis déja quasi sûr d'intégrer le top 800.
Je me suis imposé 7/6 (2) 6/2, soit un meilleur score que Max sur un adversaire plus fort que le sien... Encourageant pour la suite !!!!!!
Avec aucune balle de break en sa faveur, 87% de premier service pour moi, le match a été parfait du début à la fin !!!

J'ai donc appelé Max, mais c'était sur répondeur. Et pour cause, je n'allais pas tarder à être averti du même évènement. Nous avons été sélectionner par les organisateurs du tournoi pour en faire une petite promotion. Nous avons donc échangé quelques balles sur la place du centre ville aménagé en court de tennis devant une petite bande de spectateur, fiers du tournoi de leur ville, eux qui n'ont pas la chance de pouvoir en organiser des plus gros...

Cela a duré 3/4 d'heures puis petite discute avec Max. On en discutera plus précisèment à la fin du tournoi, quand le stress sera retombé.

Je retourne donc me coucher pour préparer mon quart de finale et peut-être intégrer le dernier carré d'un tournoi...

Je devais affronter un certain André Doudet, la tête de série numéro 4. En regardant le programme, je vois que Max n'a pas été épargné par le tirage au sort : en effet, il tombe contre la tête de série numéro qui s'avère être mon potentiel prochain adversaire.

Je fais mon entrée sur le court a une heure tardive, étant programmé en session de nuit.
Je profite de l'échauffement pour analyser le jeu de l'ennemi, il possède un service fébrile que je peux contourner. Le tirage me désigne, et tactiquement, je décide de lui donner le service. Cela a porté ses fruits : je réussis le break d'entrée à 15/40, grâce notamment à une position de retour qui l'a mit mal à l'aise et lui a fait faire 2 doubles fautes. A mon tour : mon service slicé est efficace et je passe toutes mes premières. Finalement, je confirme mon break sur un jeu blanc. Je perds ensuite sa mise en jeu aux Avantages, après m'être procuré une balle de double break. Chacun a tenu jusqu'a ma balle de set, je n'en avais qu'une. Un jolie service sortant m'offrit le court entierement vide pour placer une balle lifté dans l'angle opposé de la position d'André Doudet. Il l'a tout de même récupéré mais en vain... Je place un smash de toutes mes forces sur lui, il ne retourne pas, le set est à moi. Je n'étais pas forcèment affaibli mais lui en avait l'air. Ce break d'entrée a dût lui casser le mental... Malgré ce que tout le monde pensait, c'est moi qui allait être breaké en premier dans ce second acte, à 3/2 en sa faveur. En effet, j'ai totalement loué ma mise en jeu, m'inclinant sur un jeu blanc. 5/4. Il s'apprête à servir pour le gain de la manche. Balle de set. Un retour/amortie me donne l'avantage et le fait monter au filet, un des points faibles que je lui avais trouvé. Mais il me piège avec une seconde amortie, et courant de toutes mes forces je parviens à lui remettre ...... sur son coup droit ... volley/lob, la balle passait au dessus de moi, je la suis, tentant inesperement de la renvoyer. Une idée me vînt à l'esprit, c'était risqué mais c'était une des rares solutions pour ne pas perdre ce point et donc le set ... Arrivé derrière ma ligne de fond, devant ma balle qui s'apprétait à effectuer son deuxième rebond, j'écarte les jambes ... et réussis le coup légendaire de Federer, non sans mal !!! La balle passe juste au dessus du filet et va toucher l'ange droit du court. le public était debout, m'applaudissant, je n'arrivais pas à croire ce que je venais de réussir. Cela mit mon adversaire en rogne, et il concéda sa mise en jeu. Le tie-break ne fût qu'une normalité 7/2 en ma faveur. J'intègre donc le dernier carré de ce Challenger, en éliminant un des favoris, ce que je suis désormais avec cette place en demis. En sortant, je signe quelques autographes .... dont la photo prise par un journaliste de mon coup spectaculaire. Il m'a demandé une interview : celle-ci aura lieu dans quelques jours. J'ai malheureusement appris la défaite de mon futur allié en double, Max Classin. Le français s'est incliné 6/4 5/7 7/6 contre la TS1. Je me suis donc reposé à mon hôtel, tranquillement, et fier de toujours être de la partie dans ce tournoi. Mais le tour suivant n'allait m'offrir aucun espoir, la grandissime tête de série numéro 1, membre du top 250, allait m'infliger une sévère défaite : 6/4 6/2. Je n'ai nourri aucun espoir dans cette partie, et mes genous me faisait quelque peu souffrir, suite à un faux mouvement lors de mon quart de finale. Je suis donc, à mon tour, éliminé du tournoi de Dien Bien Phû... Mais j'en sors dans le dernier carré (objectif atteint), avec 35 pts ATP (donc un joli bond dans le classement) et ce coup magnifique réussi en quart qui m'a offert notamment cette interview avec un journaliste.
Voilà, pour cette saison 2010. Deux tournois, 3 victoires - 2 défaites, le bilan est correcte, du fait que je ne suis arrivé dans le circuit qu'en Octobre. Je programme donc mon mois de Décembre avec Juan, mon entraineur, et commence à penser sérieusement à la saison 2011. Ma carrière ne fait que commencer...

Episode 3 : La New Génération's Cup : une catastrophe mais quelques bonnes choses

En Décembre avait lieu le tournoi exhibition de la New Génération's Cup qui avait vu triompher Nico Kiévèn lors de la première édition. Pas la peine de s'attarder sur ce tournoi où je termine dernier de mon groupe avec seulement deux victoires (et sur terre battue) sur Manuel Ferrer 6/4 1/6 6/1 et Nico 6/2 6/2 soit deux bons joueurs. Mais cela n'a pas suffit et le tournoi s'arrête pour moi. Tant mieux, j'aurai plus de temps pour préparer ma saison.

Nous avons fêté Noël avec mes parents et Sorana. Sorana, oui Sorana Cirstea. Je dois vous expliquer, cela remonte au mois d'Octobre.



Cette fille, je l’ai dans la tête depuis 3 ans environ. Nous nous étions rencontrés à l’âge de 19 ans, on était vraiment encore des gamins.
Je vivais le plus bel instant de ma vie. J’entrais sur le court, j’étais en quart de finale de Roland Garros junior. Je voulais profiter de ce moment fantastique. Dés l’échauffement, j’avais comme le pressentiment que je n’aurais pas trop de mal à breaker et donc à prendre l’ascendant. Nous fîmes le tirage et le service me revenait. J’ai toujours eu un bon service. Lifté, et sortant y’a pas mieux. Je gagnais le premier jeu 40-15, plutôt facilement avec 2 aces et seulement 1 fautes directes. Personne ne perdit son service jusqu'à 4-4. Mené 15-40, j’étais à deux doigts de lui laisser le set. Comme pris de frénésie, le seul fait de regarder au bas des tribunes me fît du bien. Elle était là et me regardait avec un sourire. Mon cœur se mît à battre très fort et j’ai l’impression qu’une éternité s’écoula. Je revins à mon match, meilleur que jamais. Porté par son charmant regard, et son magnifique sourire, je mis 2 aces. Puis, deux échanges très bien mené et je gardais la tête dans ce set. Avant de recevoir, j’essayais d’attirer son regard, histoire de la revoir. Ce qu’elle fit immédiatement. Je gagnai le set 6/4 sur un jeu blanc.
Le second n’a duré que 23 minutes. 6/1 pour moi. J’étais en demi-finales de Roland Garros !!!
Pour la première fois de ma vie, je signa quelques autographes. Et je passa devant elle. Elle souriait toujours. Timide, je n’ai pu sortir qu’un « merci ». Elle me félicita et je pensais pouvoir l’inviter à diner. On ne sait jamais. Je lui demande donc si elle veut bien m’attendre à la sortie. Elle accepta sans hésiter. Je sortis donc du stade, sous un tonnerre d’applaudissements. Elle m’attendait. Je suis allé la rejoindre et lui demande si elle veut venir prendre un café avec moi. Elle acquiesça. On a donc partagé 20 bonnes minutes de pur bonheur avant de se quitter. A ma grande surprise, elle me demanda mon numéro de téléphone. Je lui écrivis sur la serviette du restaurant et, ayant le mien sur moi, lui demande le sien. Au moment d’entrer le nom, elle me dit :

- Moi, c’est Sorana. Sorana Cirstea.

Je souris. Je la raccompagnai chez elle.

Depuis, elle a fait ses débuts en pro, je ne l’ai jamais revu. On a quelques fois parlé par SMS et téléphone sans trouver le moment pour se revoir.


Nous revenons donc au présent. J’ai 21 ans et je viens d’entrer sur le circuit ATP. Un jour, je reçois un SMS de sa part, m’annonçant qu’elle s’était blessé lors de l’US Open. Elle me demanda où je me trouvais. Je lui répondis être chez moi, à Barcelone. Allons-nous nous revoir ? Oui. Sorana elle-même l’avait décidé. Elle prit le premier avion à destination de Barcelone. Je l’attendis à l’aéroport et tout à coup, je la vis. Il était tard. Nous n’avions que très peu de temps mais elle passait 3 jours en Espagne. Le programme de la soirée fut simple : Nous avons mangé chez moi et puis, nous nous sommes mis un film. Bien sûr, je l’avais invité à dormir chez moi. Je lui offris mon lit et je dormis sur le canapé. Dans me tête, le programme de demain était déjà tout prêt.
Le lendemain fut magnifique. Nous sommes allé au cinéma l’après midi. Un film d’horreur. Elle la choisit elle-même. Je sentais qu’elle s’enfonçait dans son fauteuil. Puis, mon cœur s’arrêta : elle posait sa tête sur mon épaule. Alors que nous en étions à une scène très effrayante, je posai ma main sur l’accoudoir. Elle la prit. Nous sommes resté dans cette position jusqu'à la fin du film. Les lumières se sont rallumées. Je la regarda, elle souriait et me tenait toujours la main. Puis, le soir, un match du Barça (et une victoire 3-1 contre le Real) apporta lui aussi une touche de bonheur. Mais Sorana partait demain soir. Je ne pouvais passer plus qu’une journée en sa compagnie. Le soir, je sortis le grand jeu, moi qui n’est pourtant pas doué en cuisine. On mangea en silence mais en se regardant dans les yeux. Puis vînt le moment tant redouté :

- Sorana, ces 2 jours ont été supers. J’aime être en ta compagnie, j’aime encore plus avoir un contact avec toi (comme au cinéma). Mais il faut être franc, et donc je vais l’être avec toi :
Depuis notre toute première rencontre, je te porte dans ma tête et mon cœur. Mais pour marcher, ces sentiments doivent être réciproques. Je t’aime….

Elle répondit…





Vous connaissez la suite. Elle m'avoua ses sentiments et tout est bien qui finit bien. Cela fait 3 mois que nous sommes ensemble et nous sommes heureux. Nous projettons de déménager à Majorque, mon appart à Barcelone étant limité.


Nous avons fêté mes 22 ans le 13 Janvier. En 15 jours, le reveillon et ça, ça m'a mis de bonne humeur.
Parce qu'il ne faut pas oublier que la saison sportive reprend bientôt. Pour certain, elle a déjà repris. mais je préfère attendre la fin du mois après le fiasco de la New Génération's Cup.

J'affiche donc mes objectifs pour 2011 :
- Remporter un tournoi
- Montrer mon potentiel sur Terre Battue
- Intégrer les qualifications d'un 250 séries ou le tableau final (par Wild Card ?)
- Obtenir une Wild Card pour la deuxième levée du Grand Chelem, Roland Garros

En parlant de Grand Chelem, certaines jeunes pousses comme Josh McLeod ont obtenu la chance de jouer l'Open d'Australie. Je soutiendrai particulièrement mon compatriote espagnol, Manuel Ferrer qui ,j'espère, montrera qu'il est l'un des meilleurs espoirs du tennis. Pas seulement espagnol, mais mondial.

Quand à moi, je me concentre sur le premier et le second de mes objectifs :
Tout commence avec le Future de Bucaramanga sur Terre Battue.
Préparez-vous, j'arrive !

Episode 4 : Bucaramanga, l'enfer

En arrivant à Bucaramanga, j'étais en pleine confiance. Avec Sorana, nous avons aménagé la chambre d'hotel, pensant devoir l'avoir pour une semaine. Mais le séjour durera beaucoup moins longtemps à cause d'un certain Souley Logossah qui m'a déjà battu sur le circuit.

Malgré un très bon second set, la perte 6/1 du premier a été fatale. Dans ce deuxième acte, j'ai néanmoins montré de belles choses, parvenant à le breaké 2 fois, mais mon service avec seulement 57% de premières balles, ne me permettait pas de tenir mes jeux de service.

A 3/2 pour moi dans le set, Souley m'a fait faire le tour du court. J'ai visité les quatre coins du terrain sans jamais lâcher prise et tentant de le faire bouger, pour prendre l'avantage. Une montée au filet, qui n'est bien sûr pas du tout ma spécialité, un lob de mon adversaire et me voilà qui court après la balle qui vient de toucher pile la ligne de fond. Je glisse sur la terre battue, et m'effondre sur le béton de fond de court. Je reste immobile pendant plusieurs minutes, ne parvenant pas à me lever. Je réussis néanmoins avec l'aide des ramasseurs et du juge-arbitre. je pouvais à peu près marcher, et je décida de tenter l'enfer et de poursuivre le match. Mais c'était perdu d'avance : je perdis 6/4. Ma blessure et ma douleur étaient plus vives. Je fis passer une radio de mes genous après le match : une jolie entorse. Du coup, je marche en béquilles : entorse du genou droit. De quoi m'empêcher de disputer le mois de Février.

Les médecins pensent que j'en ai pour 2 semaines pour le retablissement, et avec tout ça, qui bien sûr ne me permet pas d'avoir de bons résultats, la Wild Card que j'envisage pour Roland semble s'éloigner de plus en plus ...

Bucaramanga, ou le tournoi maudit. Le tournoi de l'enfer pour moi ...

Episode 5 : Un retour difficile

Les retours de blessures sont souvent difficiles. J'en ai fais les frais. D'abord à Meknès, où mes genous n'étaient pas entièrement remis de cette entorse, mais j'ai tout de même décidé de jouer le tournoi.

J'affrontais El Wahled. Un joueur à peine mieux classé que moi, je pouvais largement le battre. Mais mes genous ne repondaient pas comme je le souhaitais. Je parviens tout de même à remporter le premier set 7/5. Mes coups passaient bien et, s'il ne me faisait pas courir, je dominais. Ensuite, je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé. Les jeux ont défilés à une allure impressionnante. Et pas que dans le deuxième set... Je ne pensais pas qu'après avoir remporter le premier set, je ne marquerai qu'un seul jeu, et lui douze...
6/1 6/0. Voilà qui est fait. Mes genous avaient besoin de plus de repos et je ne leur ai pas donné suffisament de temps pour se remettre de la blessure.
La fin de la semaine fut difficile car j'ai renoncé à m'entrainer, préfèrant le repos. Mais je me suis tout de même aligné à Belgrade où je pensais pouvoir regagner quelques matchs et notamment mon premier de la saison. Parce que 0 victoire et 2 défaites, ça commence à être lourd...


Dion Kogan était mon adversaire, je partais favori puisqu'il est bien moins classé que moi. Je n'allais pas subir la pression du favori et allais m'imposer très facilement 6/4 6/1.

Et je tombe contre une tête de série au second tour, Mathew Carnell. J'avais la tête ailleurs, à cause de Sorana.
Il faut dire qu'avec ma blessure et mes nerfs, je n'ai pas trop penser à elle. Et pourtant je l'aime plus que tout.
Alors, devant son visage triste, je décide de lui offrir un petit voyage en tête à tête, enfin plutôt un week end, vu nos emplois du temps.
De peur que cela ne lui plaise pas, et que cela ne se termine mal entre nous, le stress m'a fait perdre 6/3 6/1.
Mais quelle importance si je peux la garder avec moi ?

Donc, je lui annonce que je ne jouerai pas la première semaine de mars. Juste pour elle. Je lui donne les billets pour les Baléares, avec une bague en diamants. Ce la m'a couté cher mais je m'en fiche.
Nous sommes partis pour une semaine, avec au programme beaucoup de chose romatiques, des visites de musées, des diners dans des restaurants chics en tête en tête, mais pas de tennis. Pas question d'y penser en ce moment.
Le dernier jour, je lui dit que je l'aime et que je ferai tout ce qu'elle souhaite pour rester avec elle. Je l'aime trop, je ne sais pas ce que je ferai si cela venait à se finir.
Elle me répond avoir attendu longtemps une réaction de ma part, mais qu'elle me comprend si c'est mon caractère de ne pas vraiment montrer mes sentiments. C'est vrai que je suis très timide.
Mais elle a aimé ce voyage et cela me suffit. Son bonheur me suffit.

Episode 6 - La chute libre

Je ne sais pas quoi faire. Mon jeu est en grosse baisse depuis quelques temps en je ne parviens plus à faire bonne figure dans les tournois, même les Futures où je fais des résultats lamentables. J'ai hâte de pouvoir remonter la pente, mais en attendant je dois jouer, jouer et encore jouer. J'aurais l'occasion de me rattraper à Shanghaï, en Challenger. Mais aurais-je le niveau pour enfin gagner un titre ? Pour simplement me rassurer et rassurer mes fans sur mon jeu ? On verra bien.

Mais j'aurai fort à faire car les défaites encaissées à Fribourg, où j'avais pourtant bien débuté, n'échouant qu'en demi-finale, et au Québec, quart de finale, m'ont fait mal.

D'abord, à Fribourg, je revenais d'un voyage avec Sorana. Tout devait bien se passer. Mais je remportais mes matchs sans convaincre, en 2 puis en 3 sets.


Premièrement contre Roman Solof. Je débutai bien, réussissant le break au premier jeu. Mais mon jeu fébrile ne me permit pas de tenir : balles trop courtes, irrégularités de service, trop de fautes directes... Bref, je remporta tout de même ce set au bout de 55 min, 7/5 ... Mais je n'étais pas du tout fier de moi. Je ne parvenais pas à déborder un adversaire qui était largement à ma portée. Il a fini par craquer, m'offrant le second set 6/2 et donc le match.

Je me suis longuement entrainé pour parvenir à hausser mon niveau de jeu. Mais comme dit plus haut, je réussissais seulement les coups de base, et dés que je tentais quelque chose, ça marche pas et ça sort. Avec de la chance, ce genre de jeu peut marcher deux fois, même quand on perd le premier set 6/1 après 32min catastrophiques... J'étais hué et sifflé par le public qui m'avait si souvent soutenu ... J'avoue que c'est principalement ce qui m'a donné la force de leur montrer que je n'étais pas fini et je réagis immédiatement en l'emportant 6/3. Le dernier set de ce match contre Omar Espereza se termina après une longue bataille où je retrouvai mon jeu si mauvais. J'ai quand même su remonter la pente pour gagner 6/4. Toujours aucune satisfaction et c'est sans aucune confiance en moi et mon jeu que je présente face à la tête de série numéro 1 ,Arthur Crawford, pour me faire exploser 6/1 6/4.
Ma route s'arrête en demi-finale, ce qui n'est mauvais d'accord, mais mon jeu ne va pas, voilà pourquoi je parle de chute libre.
Je comptais vraiment sur le Future du Québec pour revenir en force. Mais ce fut pire que Fribourg.

A finir ...................................